En eau douce, je me cramponne, étant pêcheur, à ne laisser traîner ou perdre, aucun bout de fil  de pêche, à ne laisser aucun bout de (sac en) plastique s'envoler. Ben c'est un boulot !

C'est une bonne initiative, avec de bonnes ambitions.

Nous avons, ces derniers temps, le même type d'opération dite de "sensibilisation", devant le Cap.

Malheureusement, est-ce un mal français (?), nous faisons les choses à moitié. Lors de discussion avec l'aire marine protégée agathoise, il en est ressorti qu'il y a beaucoup de prévention de la part des équipes mais peu de prise en compte des retours des plaisanciers expérimentés, dirais-je. Pour certains, les plaisanciers ne sont que des jouisseurs ne se préoccupant pas de la nature.

Or il s'avère que les pêcheurs amateurs, les plaisanciers qui vivent leur passion, de la sortie à la journée au croisièriste, sont très informés voire éduqués sur l'environnement qu'ils fréquentent, et, dans certains cas, apprennent des choses aux bénévoles en charge de ces opérations. La jeune femme nous ayant abordé avait certes de beaux yeux et un physique avantageux mais ne pratiquait pas la plaisance.

Beaucoup des incivilités mentionnées viennent de personnes, malheureusement très nombreuses, n'ayant aucun sens de la mer, souvent relativement nouvelles dans l'activité et ne voulant pas "s'intégrer" à la pratique.

C'est aux pratiquants de s'adapter, pas à la pratique de s'adapter aux pratiquant.

Entre les bateaux de locations (pro ou de type samboat, airBnb,...), les groupes de jetskis encadrés par des moniteurs se foutant des règles, c'est la jungle. Mais le plus souvent, ces opérations visent les personnes comme nous. Ce sont des opérations à géométrie variable.

On ne peut pas mettre un derrière chaque bateau, pourtant, comme je le rappelais à l'équipe des Aff'Mar avec laquelle je discutais, il suffit de se mettre une journée à la sortie du port pour attraper les mauvais comportements ou tourner dans les lieux de mouillage.

Concernant la prévention de l'environnement, je suis dubitatif: les gens ont déjà une hygiène personnelle très limitée, alors l'hygiène environnementale... A part saisir sur compte une somme d'argent conséquente et afficher le nom publiquement (ce qui est illégal me semble-t-il) des fautifs, rien ne changera.

Mais encore une fois, cela part d'une bonne intention et c'est mieux que de ne rien faire!

Vous allez rire de moi, mais hier ... sur mon petit lac d'eau douce, nous voyons passer les gendarmes sur leur semi-rigide. Nous sommes bien, à l'ombre au seul endroit ou deux jours avant, j'avais réussi à capturer quatre perchettes  pour leur enseigner l'art de la pêche au silure ou au brochet. Assez peu douées elles étaient, et bredouille je fus. Mais pas l'ombre d'une touche aujourd'hui, si nous bénéficions bien d'une touche d'ombre en contrepartie.

Et ma douce suggère de faire quelques kilomètres vers des endroits sûrement plus ceci, vraiment mieux cela. Au moins, ça chargera la batterie, me dis-je. Nous doublons la marée chaussée de caoutchouc (SIC), qui finalement accélère  et nous rattrape. Damned ! J'ai franchi la limite à 6 km heure sans la voir. Vérifications et salutations courtoises, ils ne tirent pas et j'échappe au PV. Je faisais de la voile jusqu'à cet endroit il y a 2 ou 3 ans, et la limite paraissait bien plus loin ... Toujours pas de détecteur lecteur de panneaux de vitesse sur les Merry Fisher, que fait le gouvernement ?

Pour qu'un mec comme moi, qui reste souvent sur "sa" plage, qui ne monte à 20 noeuds qu'une fois par an pour que la coque et le Yam ' se rappellent comment ça fait, soit en plein dans le mauvais comportement , ça montre juste que rien n'est simple et qu'il faut être concentré. Je devais être à 10 kn à peine, et il n'y avait aucun voilier. D'où la mansuétude.